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La primauté de l'économie sur les droits et les limites écologiques

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L’ampleur du phénomène extractif et le pouvoir de ses promoteurs reposent en grande partie sur la dimension très lucrative de ce secteur. Les volumes d’investissements, de subventions et de bénéfices sont considérables. Actuellement par exemple, de très importants investissements sont opérés pour une exploitation future des réserves d'hydrocarbure se situant en Arctique, qui ne seront accessibles qu'avec la fonte des glaces dues aux changements climatiques. De nombreuses multinationales et investisseurs spéculent ainsi sur la non-résolution de la crise climatique pour continuer de faire des profits.

Par ailleurs, l’existence d’un droit commercial international très offensif, incarné par des institutions comme l’OMC ou la Banque mondiale, fragilise les droits humains les plus fondamentaux. En effet, ces derniers ne sont pas assortis de contraintes et d’encadrements suffisamment forts pour faire le contrepoids. Dans les faits, les droits des investisseurs et des entreprises l’emportent donc sur les droits humains, notamment à travers les mécanismes de règlement des différends entre investisseurs et États également appelés ISDS.

Le maillage toujours plus serré des traités de libre-échanges, qui instituent la primauté des intérêts économiques sur le bien commun théoriquement défendu par l’État, et la concentration de moyens toujours plus importants entre les mains des acteurs économiques, verrouillent le système extractif et empêchent le plein développement d’alternatives et de politiques ambitieuses.

 

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Les hommes derrière l’ISDS et leur vision du monde

ISDS : ce sont ces dispositifs très controversés de « résolution des différends entre investisseurs et États » dans le cadre de tribunaux d’arbitrage privés. Avant qu’il soit question de leur inclusion dans le projet de traité de libre-échange TAFTA entre Europe et États-Unis, ils étaient totalement inconnus du grand public. Aujourd’hui, les citoyens européens craignent qu’ils ne permettent aux multinationales américaines de remettre en cause leurs standards sociaux et environnementaux. En réalité, ces mécanismes sont utilisés depuis longtemps déjà, y compris par des firmes européennes, au détriment de nos voisins de l’Est et du Sud. Plongée dans le petit monde de l’ISDS et son histoire, à la rencontre des avocats, fonctionnaires et arbitres qui le font vivre.

Une économie par tous, pour tous Article de presse

Yash Tandon : « Les traités de libre-échange sont des armes de destruction massive. »

« Le commerce, c’est la guerre. » Telle est la conclusion sans fioritures à laquelle en est arrivé Yash Tandon après avoir participé de près, pendant plusieurs décennies, aux négociations commerciales internationales aux côtés des pays du sud. Dans un livre paru il y a quelques mois, il montre combien l’histoire du libre-échange, bien loin des beaux discours sur le développement et la croissance, se réduit à une domination continue des pays pauvres par les pays occidentaux et leurs multinationales. Aujourd’hui, avec le débat sur le traité de libre-échange transatlantique, les Européens commencent à faire l’expérience de ce qui fait, depuis toujours, la réalité de l’autre côté de la planète.

Une économie par tous, pour tous Article de presse

Dette et extractivisme - Nicolas Sersiron

L’extractivisme, ce pillage des ressources naturelles de la planète par la force, a donné à l’Europe puis aux USA les moyens de dominer le monde.
Depuis la disparition des colonies, la dette illégitime, nouvelle violence imposée aux pays dits « en développement », a permis d’assurer la continuité du pillage. Cette dette a amplifié le système extractiviste, initialement appliqué aux produits fossiles et agricoles, en l’étendant aux ressources financières du Sud puis aujourd’hui du Nord. Elle impose le remboursement par les populations de dettes dont elles ne sont pas responsables mais victimes.
Dette et extractivisme, intimement liés, sont facteurs d’injustice, de corruption, et de violences sociales et environnementales. Ce « duo destructeur » est aussi à l’origine du dérèglement climatique.
Des alternatives pour créer une société post-extractiviste soucieuse des peuples et du climat existent. L’audit et l’annulation des dettes illégitimes, la réduction des inégalités, la fin du pillage extractiviste sont quelques uns des combats citoyens essentiels proposés dans ce livre.
L’auteur, Nicolas Sersiron, est président du CADTM France, Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde. Fondé en 1990, le CADTM est un réseau international présent en Europe, en Afrique, en Amérique latine et en Asie. Son travail principal est l’élaboration d’alternatives radicales visant la satisfaction universelle des besoins, des libertés et des droits humains fondamentaux.

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