Les impacts négatifs engendrés par les projets extractifs constituent autant de violations des droits humains reconnus à la fois dans les textes internationaux et de nombreuses constitutions nationales : le droit à l’eau, à un environnement sain, à la sécurité, etc.
Parmi les victimes de ces violations, les peuples autochtones sont particulièrement emblématiques. Ils disposent en effet de droits spécifiques, comme le droit à la consultation et à l’autodétermination, qui sont la plupart du temps niés par les États et les entreprises mettant en œuvre des projets extractifs. Ces droits figurent notamment dans la Convention 169 de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.
Ces violations « passives » mais systématiques des droits humains sont accompagnées de violations « actives », c’est-à-dire à de violences, allant de l’intimidation au meurtre, vis-à-vis des habitants qui résistent aux projets extractifs. Les industries extractives sont reconnues par l’ONU comme étant parmi les premières responsables des violations des droits humains. 1176 défenseurs de l’environnement ont ainsi été tués entre 2002 et 2015 dans le monde, dont une part importante de leaders autochtones, selon l’ONG Global Witness. Dans la majorité des cas, ces crimes restent impunis.
Le plus souvent, les États et les entreprises agissent de concert pour criminaliser les mouvements de protestation contre les projets extractifs, en utilisant les lois de manière abusive (état d’urgence ou de siège, accusation de terrorisme, etc.), renforçant ainsi l’asymétrie entre les droits des entreprises et ceux des populations.
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