La France a ratifié la Conventions des Nations unies sur la lutte contre la désertification et s’est engagée dans sa mise en œuvre, à travers ses actions de coopération internationales en particulier. Pour renouveler cet engagement, la France s’est dotée d’un cadre d’Orientations stratégiques pour lutter contre la dégradation des terres et la désertification à l’international pour la période 2020-2030. Ces orientations doivent guider les ministères, les opérateurs de développement, les ONG, le monde de la recherche et les autres acteurs français dans leurs actions, pour qu’elles contribuent à renforcer la gestion durable des terres et la lutte contre la désertification au profit des populations et des écosystèmes les plus vulnérables.
La France affirme ainsi promouvoir et soutenir auprès des États le transfert de compétences aux collectivités en matière de gestion durable des terres, et renforcer dans ce domaine l’implication des collectivités locales du Nord et du Sud et la coopération décentralisée.
Dans les pays fortement touchés par la dégradation des terres comme les pays du Sahel, les actions de gestion durables des terres ont le plus de chance d’aboutir si elles sont conçues par les personnes qui y vivent. Les autorités locales ont donc un rôle clé dans le pilotage du développement des territoires mais sont souvent peu dotées en termes de moyens humains et financiers. La coopération décentralisée apparaît comme une des voies pour contribuer à répondre aux besoins de ces territoires, notamment dans la gestion durable des terres.
Les orientations stratégiques de la France ciblent également les groupes fragiles que sont les femmes et les jeunes. Cela est une réelle nécessité, tout comme la prise en compte des enjeux spécifiques rencontrés par d’autres groupes vulnérables tels les peuples autochtones et les communautés pastorales, en termes d’accès et d’usages des ressources naturelles qui fondent leurs modes de vie, leurs économies et leurs cultures.
Ce cadre stratégique doit servir la cohérence de l’ensemble des programmes et des acteurs français pour qu’aucun n’aille à l’encontre de la lutte contre la désertification. Il invite aussi à donner les moyens à la société civile de jouer son rôle dans l’animation des dialogues multi‑acteurs et permettre qu'elle soit impliquée dans les projets. En effet, elle est souvent mieux renseignée sur les problématiques causées par la dégradation des ressources naturelles que les institutions nationales chargées de ces questions.
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