Les organisations de la société civile sont actives depuis des décennies auprès des populations des zones sèches, pour les aider à faire face aux bouleversements environnementaux et pour qu’elles conservent ou adoptent des pratiques de gestion durable des terres.
L’influence de la société civile lors des négociations visant l’adoption de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) a été très forte. Elle a été capable de contribuer à façonner le processus de négociation et le contenu de la Convention. Le texte comprend de nombreuses références à la société civile et donne à cet instrument une dimension participative significative.
Grâce à son expertise acquise sur le terrain, la société civile organisée appuie les institutions dans leurs prises de décisions. Elle met aussi à profit son savoir-faire pour utiliser et valoriser les connaissances et technologies traditionnelles dans le cadre de la coopération scientifique et technique à l'œuvre au sein de la Convention.
Plusieurs centaines d'organisations de la société civile sont accréditées avec le statut d'observateur auprès de la COP de la Convention. Elles sont organisées autour du Panel des OSC de la CNULCD, composé de cinq membres et constitué pour faciliter la communication entre les organisations et la coordination de leurs actions.
En France, le Groupe de travail désertification (GTD), créé en 2001 à l’initiative du CARI, est une plateforme de concertation et de mobilisation des acteurs français de la solidarité internationale engagés dans la lutte contre la désertification. Il regroupe des ONG, des scientifiques, des structures privées et des collectivités locales. Il est l’interlocuteur constant des pouvoirs publics français en charge des questions de lutte contre la dégradation des terres et la désertification et du suivi de la mise en œuvre de la CNULCD. Le GTD est également une force de proposition influente à l’échelle internationale, notamment via le réseau Drynet et le Réseau Sahel désertification (ReSaD).
Il est nécessaire de mobiliser la recherche scientifique dans la lutte contre la désertification afin de comprendre ce phénomène complexe ayant de multiples significations. Cela permettra de mettre en place des moyens de lutte efficaces et de l’anticiper. La recherche scientifique est fortement sollicitée et encouragée au sein de la CNULCD, qui a pour objectif stratégique de devenir une autorité scientifique et technique mondiale.
La recherche scientifique, en particulier la coopération scientifique, a fortement évolué vers davantage de participation et d’interdisciplinarité. C’est une approche participative qui permettra d’utiliser la recherche scientifique au service de projets de développement. Par exemple, des scientifiques approfondissent et diffusent des méthodes de gestion durable des terres en associant celles et ceux qui les utilisent. La recherche s’intensifie aussi sur les prévisions météorologiques pour permettre aux populations d’accroître leurs capacités de résilience et de se préparer à différents phénomènes climatiques.
En France, le Comité scientifique français de la désertification (CSFD) mobilise les expertes et experts en matière de désertification, de dégradation des terres et de développement des régions sèches.
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