La désertification est définie comme la dégradation des terres dans les zones arides, semi-arides et sub-humides sèches. Elle est entraînée par divers facteurs, parmi lesquels les variations climatiques et les activités humaines. Un tiers de la population humaine mondiale vit sur les terres arides qui représentent un tiers de la surface des terres émergées de la planète.
La désertification ne correspond pas à l’avancée du désert mais à une destruction progressive des sols et de la vie qu’ils hébergent. Cette destruction des sols traduit une perte de leur fertilité et a donc des conséquences négatives sur l’environnement et sur les conditions de vie des populations locales.
Les changements climatiques, la perte de biodiversité et la désertification sont des phénomènes étroitement liés et interdépendants. Les sols étant des puits de carbone et de biodiversité, leur dégradation a des répercussions sur le climat et sur la diversité biologique. De même, les changements climatiques et la perte de biodiversité peuvent contribuer à l'érosion des sols pouvant mener à une désertification.
La dégradation des sols n’intervient pas de façon soudaine mais survient graduellement à la suite de diverses pratiques et phénomènes. Les mauvaises pratiques agricoles comme l’exploitation intensive des sols, la réduction des jachères ou une mauvaise utilisation de l’irrigation peuvent favoriser la désertification. La déforestation contribue également à la désertification en exposant les sols au soleil, au vent et à l’eau, ce qui peut entraîner une érosion des sols. Enfin, le surpâturage menant à une surexploitation des terres est également une cause de dégradation des terres sèches.
Les projections concernant l’évolution de la désertification sont très pessimistes. Selon l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, d’ici 2050, 250 millions d’hectares deviendront impraticables, soit 15% des terres cultivables actuelles.
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