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Un défi de vivre en zone sèche

Les effets multiples de la désertification

La désertification a des conséquences sur l’environnement et sur les populations. Les moyens d’existence des sociétés rurales sont liés à la qualité et à la diversité des ressources fournies par les écosystèmes.

La désertification contribue à l’insécurité alimentaire en réduisant l’accessibilité et la disponibilité des terres cultivables, des pâturages et des ressources forestières. Elle peut entraîner des tensions accrues autour des ressources, pouvant aller jusqu’à des situations de conflits. La désertification contribue enfin à des épisodes de famine et de sécheresse lors desquelles les populations vont exploiter de plus en plus des terres de mauvaise qualité.

Pastoralisme au Mali

Des inégalités renforcées

Les conséquences de la désertification n’affectent pas les femmes et les hommes de la même manière et dans les mêmes domaines. Dans les zones arides, la charge et la pénibilité du travail des femmes augmentent lorsque se font plus rares les ressources comme l’eau, le bois de feu ou les produits de cueillette, destinés à l’alimentation, la pharmacopée ou l’artisanat. Par ailleurs, les femmes ont des droits d’accès aux ressources plus précaires, ainsi qu’une moindre considération et valorisation de leur travail. Moins bien représentées dans les structures de décision et de pouvoir, elles voient souvent leurs droits rognés lorsque la compétition pour les ressources devient plus rude.

La désertification touche également les zones pastorales. Une part significative des populations des zones sèches vit du pastoralisme et une part encore plus importante en tire des revenus tout au long de la filière économique. Ce mode d’élevage, basé sur la mobilité des troupeaux, permet d’exploiter des ressources naturelles dispersées et imprévisibles. Il vise à optimiser la productivité en saison des pluies et à minimiser les pertes de poids en saison sèche. Il permet la mise en valeur de vastes surfaces de territoires dans ces régions qui n’ont guère d’autres possibilités de valorisation économique.

La mobilité permet également d’éviter le surpâturage et ses conséquences. Les personnes qui pratiquent l'élevage pastoral sont en effet habituées à se déplacer quand une terre est fatiguée de les accueillir et elles lui laissent le temps de se régénérer. Cependant, les dérèglements environnementaux et climatiques, entraînant des dégradations de certaines ressources en pâturages et en eaux, bouleversent la répartition des troupeaux et les calendriers de leurs mouvements. Les éleveurs et les éleveuses se retrouvent plus fréquemment en concurrence avec les agriculteurs et les agricultrices autour de l’utilisation des ressources. De nombreux conflits éclatent du fait de cette situation et ils contribuent à une mise à l'écart de celles et ceux qui pratiquent l'élevage pastoral.

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