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Les bienfaits de la coopération décentralisée

Une diversité de modes d’actions

La coopération décentralisée consiste à mener des actions conjointes entre plusieurs collectivités locales de deux États différents. Cela s'inscrit dans un intérêt commun, en s’appuyant sur des domaines de compétences partagés. Les collectivités nouent alors des partenariats ou jumelages qui leur permettent de mobiliser des financements et de mener des actions de développement concrètes, en s’appuyant sur leur connaissance du territoire et les besoins de la population.

L’action des collectivités territoriales françaises dans la lutte contre la désertification s’exerce ainsi dans plusieurs domaines d’action :

  • Les transferts de compétences et de savoir-faire ;
  • Le développement local par des processus endogènes qui s’inscrivent dans les territoires concernés ;
  • L’appui institutionnel à la gouvernance décentralisée ;
  • L’aide au développement par des dons matériels et financiers à des collectivités territoriales étrangères ;
  • Des échanges sociaux et culturels.
Qu’est-ce que l’AICT ? (c)

Des cadres d’intervention et des financements

Pour accompagner le transfert de compétences, les États mettent des subventions à disposition des collectivités territoriales : dotations d’équipement, dotations de fonctionnement, fonds transférés, etc. Ce transfert de ressources progresse à des rythmes différents selon les pays, mais il reste limité et demande donc aux collectivités de mobiliser d’autres sources de financement pour réaliser leurs plans de développement. Certains bailleurs rendent leurs appels à projets accessibles aux collectivités. Les fonds d’appui sont aussi des ressources financières des partenaires techniques et financiers. Ces ressources sont mises à disposition des États par des institutions internationales, au bénéfice des collectivités.

Au Sahel par exemple, la plupart des communes ont une partie de leur population qui a migré vers d’autres pays, mais qui garde des liens forts avec leurs communautés d’origine. Cette diaspora est parfois organisée en associations qui peuvent être mobilisées par les collectivités pour financer des projets. Faire financer des projets de gestion durable des terres par la diaspora permet de s’inscrire dans une logique de pérennité, l’appui des personnes originaires de la localité étant potentiellement durable. Pour cela, il est impératif que la collectivité maintienne un lien actif avec ses réseaux de la diaspora grâce à des outils de communication adaptés.

Les principaux financements disponibles pour la coopération décentralisée des collectivités françaises sont leurs propres budgets et les ressources issues de la loi Oudin-Santini. Celle-ci permet aux collectivités françaises de mobiliser une partie des taxes perçues sur les services de l’eau pour financer des projets de solidarité internationale liés à l’eau et à l’assainissement. On retrouve également parmi les financements principaux le dispositif 1% déchets pour le financement de projets de gestion des déchets, ainsi que les appels à projets du ministère français en charge des affaires étrangères.

L’Agence française de développement appuie les collectivités territoriales dans leurs actions de coopération décentralisée. Pour cela, elle cofinance des projets de coopération entre des collectivités françaises et étrangères. Elle accompagne, finance et apporte une expertise aux collectivités, notamment au travers la Facilité de financement des collectivités territoriales (FICOL).

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