Que ce soit Romani Criss, Romano ButiQ ou la Fondation Collège Européen, toutes les associations rencontrées reviennent sur une partie de l’histoire des Roms, ce qui permet de comprendre leurs difficultés -héritées du passé- et d'essayer de les résoudre.
La perte de l’histoire collective a eu une répercussion flagrante chez les enfants Roms. Seulement 2 ou 3 écoles à Satu Mare (ville avec une population Rom importante) enseignent en Romani : la condition étant que l’école doit être fréquentée à 100% par des enfants roms.
Plusieurs enfants ne revendiquent pas leur origine rom, par exemple, même dans une école majoritairement rom, une partie importante des enfants ne lève pas le doigt quand on demande qui est rom.
Ceci peut s’expliquer pour deux raisons : premièrement, pendant la période communiste, il fallait gommer son origine et deuxièmement, les enfants roms sont discriminés dans les écoles et dans le système scolaire Roumain en général.
Toutes ces étapes nous montre la difficulté, qu’a encore aujourd'hui, la population Rom à s'approprier et transmettre son histoire collective.
L’Histoire collective des Roms continue malgré tout à être transmise grâce à l’action des militants qui œuvrent pour ne pas perdre toutes ces précieuses traces du passé.
- Romano ButiQ , a pour objectif de créer un musée de la culture rom. Ce musée est nécessaire pour les roms, afin de se reconnaître entre eux, en tant que peuple et communauté. Mais il l’est également pour les personnes non-roms afin de présenter et faire connaître la culture et l’histoire de ce peuple.
- Romano ButiQ a aussi pour projet un musée virtuel de la culture rom, qui regrouperait tout ce qui a été écrit sur leur histoire et leurs vies dans les différents pays concernés, et qui sera traduit en plusieurs langues (romani, roumain, anglais, français). Le but étant de faire connaitre tout ce qui est produit et écrit sur les roms dans les différents pays d'Europe.
- Le siège de Romano ButiQ regroupe un musée, des expositions, des installations artistiques, de l’artisanat, un centre documentaire Nicolae Georghe, une bibliothèque enfants/adultes et un restaurant. C’est un endroit pour apprendre, expérimenter et explorer.
- Romano ButiQ a également crée une Fondation de la culture Rom qui va s’ouvrir à Berlin avec la participation de : l’alliance Européenne pour la Culture, la Fondation Soros et le Conseil Européen. La directrice est une artiste rom de Hongrie. Nicoleta, de l’association Romano ButiQ, siège au conseil d’administration.
-Enfin, il existe désormais, à l’université de Bucarest, un master de culture rom.
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