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Les migrant·e·s acteurs de l’accueil

Lorsqu’ils racontent l’accueil, la presse et les médias appliquent souvent un schéma stéréotypé : le Nord du monde accueille, le Sud migre ; les autochtones aident, les exilé·e·s se font aider. Et pourtant, plus de la moitié des migrant·e·s originaires d’Afrique et Asie migre vers un autre pays du même continent. De plus, nombreuses sont les histoires où les migrant·e·s agissent en première ligne pour défendre leurs droits et construire les conditions de leur intégration.

C’est ce qui s’est passé, par exemple, au début des années 2000, dans un bidonville d’Afrique du Sud. « Tout a commencé devant des ailes de poulet frit dans une salle avec une cinquantaine de jeunes des bidonvilles de Newcross Road et Gugulethu, au Cap », se rappelle Zoé Tshikaya Nkongolo, migrant congolais arrivé en Afrique du Sud au lendemain de la fin de l’apartheid. Nous voulions comprendre pourquoi existait autant de haine de la part des autochtones envers nous, les migrants ». Autour de la table, la parole se libère : plus instruits, mieux formés aux métiers jusque-là interdits aux noirs d’Afrique du Sud, les migrant·e·s ouvrent des commerces, gagnent leur vie, attisant la jalousie des habitants historiques des bidonvilles. D’autres réunions suivent jusqu’à la création de l’association Africa Unite. « Parmi nos activités, nous proposons du partage de compétence. Par exemple, les migrants peuvent apprendre les maths aux noirs d’Afrique du Sud pour qui elles étaient un tabou au temps de l’apartheid, explique Zoé Tshikaya Nkongolo, devenu directeur de l’association. Les Somaliens sont très doués pour le commerce et peuvent partager des notions d’entrepreneuriat alors que les cours de français sont aussi très appréciés ». L’association forme chaque année plusieurs centaines de jeunes amené·e·s à devenir des animateur·trice·s du dialogue intercommunautaire dans leur quartier, que ce soit en Afrique du Sud ou dans une dizaine de pays voisins, où Afrique Unite exporte déjà sa méthode.

La Pastoral de movilidad humana du Paraguay a impulsé la création de la Red de migrantes protagonistas, animée par les exilé·e·s vénézuélien·ne·s, parmi les plus nombreux·euses à franchir les frontières du pays sud-américain. Les antennes du réseau se trouvent à Asuncion, la capitale, et à la frontière avec le Brésil dans les villes de Ciudad del Este et Santa Rita. L’insertion socio-professionnelle y est l’une des activités principales, grâce notamment à une bourse de l’emploi et à un système de microcrédit solidaire pour aider à la création d’entreprises par les migrant·e·s. Courant 2019, une coopérative de travail et services par et pour les exilé·e·s va même voir le jour afin de créer plus d’emplois et augmenter la disponibilité de crédits.

Aide aux migrants
Quand on parle d’aide aux migrantes, on évoque une vaste panoplie d’initiatives en leur faveur, allant des plus simples gestes de solidarité individuelle jusqu’aux actions de plaidoyer international. Voici quelques exemples inspirés de la plateforme Sursaut Citoyen : accompagnement juridique ; formation ; activités socio-culturelles ; insertion ; santé ; alimentation ; habillement ; hébergements ; service de domiciliation ; interpellation (mobilisation-plaidoyer) ; bagagerie ; interprétariat ; information ; sauvetage...
Flux migratoires dans le monde
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