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Souveraineté, sécurité et autonomie alimentaires

SOL, Sénégal (c)

Une agriculture industrielle source de pressions sur les paysannes et paysans et sur l’environnement

L’agriculture industrielle a pris une telle place dans nos systèmes agricoles et alimentaires que l’on peine aujourd’hui à s’en défaire. Or, cette agriculture intensive bénéficie surtout aux grandes firmes transnationales. Dans l’industrie laitière par exemple, alors que les éleveurs peinent à couvrir leurs coûts de production et que les fermes disparaissent, Lactalis a quadruplé son chiffre d’affaires en 20 ans. Cette agriculture est, de plus, basée sur des intrants non renouvelables (engrais azotés et pesticides de synthèse, phosphates, carburants) dont l’utilisation abusive accélère les changements climatiques. L’agriculture représente ainsi un quart des émissions de gaz à effet de serre mondiales (source : Agence internationale de l’énergie).

 

Sécurité, souveraineté et autonomie alimentaires : définitions

La souveraineté alimentaire expliquée en 1 min (c)
SOL, Sénégal (c)
Source : FAO (c)

La sécurité alimentaire est l’accès de tous les individus d’une population à une alimentation de qualité et en quantité suffisante. Le concept domine jusque dans les années 1980 avec l’idée que les pays doivent se spécialiser dans certaines productions agricoles et les échanger sur le marché mondial. 

 

Apparu dans les années 1990, le concept de souveraineté alimentaire désigne le droit des populations, de leurs Etats ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire, sans effet négatif sur les populations d’autres pays (source : Via Campesina). Elle vise à accorder une place centrale à notre alimentation et à celles et ceux qui la produisent pour s’assurer de pouvoir produire équitablement de quoi nourrir durablement les populations (lire Le piège des concepts entre « sécurité alimentaire » et « souveraineté alimentaire » : où se positionnent les peuples ?, Ritimo, 2020). 

La notion de souveraineté alimentaire est fortement liée à celle d’autonomie alimentaire (ou autosuffisance), qui sous-entend, pour un individu ou un Etat, la capacité à produire localement ce qu’il consomme. Elle ne s’oppose pas au commerce international et suppose le droit de chaque pays, ou groupe de pays, de définir son degré d’insertion dans le marché mondial notamment lorsque les conditions pédoclimatiques (ensemble des conditions de climat auquel est soumis un sol) ne permettent pas son autonomie alimentaire. 

 

La souveraineté alimentaire de nombreux pays est cependant aujourd’hui mise en péril par la pression des marchés mondiaux et le poids des industries agroalimentaires, notamment européennes, soutenues par de puissants accords commerciaux internationaux (lire l'étape sur les APE). Dans certaines régions du monde comme en Afrique de l’Ouest, où les petites exploitations agricoles sont majoritaires (elles représentent 95 % des exploitations agricoles par exemple au Sénégal), il est extrêmement difficile de lutter contre les géants agroindustriels.

 

 

« Pour écrire l’histoire d’une véritable souveraineté alimentaire et agricole ici et ailleurs, nous estimons qu’il est temps de reconnaître le rôle central des paysannes et des paysans. Ce sont elles et eux qui nous permettront de faire face collectivement aux crises alimentaires, climatiques et écologiques de nos territoires et de notre planète. »

SOL, Alternatives Agroécologiques et Solidaires

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